O comme Octobre

Conflit avec belle-mère

Étrange comme je suis victime, moi aussi, de ce tournant fatidique dans la relation avec ma belle mère depuis que le bébé est né.

J’oserais me définir comme une mère attentionnée et attachée (évidemment...) sans être surprotectrice ni jalouse de mon fils. Et énormément attachée à l’importance de la famille autour et des parents.

Pourtant, sur les 9 mois qui viennent de passer depuis sa naissance, l’accumulation de gestes et paroles posés par ma belle mère ont eu raison de moi.

Comment se fait-il qu’à la naissance de bébé, les belles mères se mettent elles à agir de telle façon que nous, belles filles, avons le sentiment d’arrêter d’exister ? Déjà, après l’accouchement, pas un mot ni une attention. Au début, je me disais, ça passe, c’est normal, tout le monde est content.
Puis, les remarques sur l’allaitement, mais évidemment c’est la génération des mamans des années 80, elles n’ont pas connu cela. Ma mère ayant allaité, je me suis dit, elle me comprend mieux, mais c’est normal. C’est pourtant bien maladroit de ma belle mère de laisser transparaître un jugement sur ceci, surtout n’ayant pas connu la beauté ni la tendresse associée à ce geste. Entre autre sans l’avouer, elle voyait cela comme un obstacle à sa relation avec son petit fils.
Son excitation était mignonne à voir au début, mais l’entendre répéter "MON petit bébé" "regardes grand maman" "est ce qu’on s’aime nous?" "fais ceci avec grand maman, grand maman va te faire cela" et mille autres messages incluant seulement elle, au point où quand je lui parlais, elle répondait à mon fils… ont commencé à sérieusement m’agacer.
Et surtout, son insistance à vouloir le garder, depuis tout petit, sans notre présence. Des mots ici et là qui me faisaient me sentir en trop, avec mon propre fils… Des invitations soulignées pour passer du temps chez elle, dans sa résidence, parce qu’elle avait préparé un lit, des jouets, tout tout pour son petit fils… qui n’a même pas 6 mois. Invitations au détriment d’une mère fatiguée, qui aimerait mieux recevoir chez elle, et ne pas avoir à préparer des sacs pour une fin de semaine en plus de se demander si elle va être capable de coucher son bébé dans le nouvel environnement. J’ai gentiment refusé au début car ne me sentais vraiment pas prête, mais je me suis sentie obligée d’accepter après une certaine période. Tout comme l’invitation adroite pour des vacances qu’elle nous a choisi… on se sent obligé d’y aller, mais on aurait mieux aimer choisir notre destination pour des premières vacances au soleil en famille et l’inviter.

Pourquoi, belles mères, est ce si important de passer du temps en tête à tête avec vos petits enfants qui n’ont même pas un an ? Je précise que nous la voyons déjà assez souvent, et que je laisse facilement mon fils dans les bras de la famille sans problème et sans être là à superviser en tout temps. Pourquoi insister pour "en profiter" seules ? Je ne comprends pas.

Ainsi si un inconfort est présent pour les visites ou la garde, pourquoi, belle-mères, ne pas respecter vos belles-filles et avoir la patience de proposer puis d’attendre qu’elles vous disent quand elles sont prêtes ? Pourquoi ne pas respecter les préférences gentiment suggérées au début ?

La complexité et le ressentiment s’ajoute car, contrairement à nos propres mères a qui un NON est facilement dit et compris, comme belle filles, nous avons devoir de politesse. On veut vous faire plaisir aussi.

Mais ne pensez vous pas que le premier choix d’une mère est de faire ce qu’elle pense qui est le mieux pour bébé et maman ? Que si elle a besoin ou envie de quelque chose elle va se manifester?Pourquoi ne pas lui demander ce qu’elle préfère au lieu de lui imposer (directement ou non) vos propres choix ?

Au final, je ne vais jamais priver ma belle mère de voir ses petits enfants, et ce aussi souvent que possible (ne pas oublier que nous avons autres grands parents, famille, amis, et notre temps à trois aussi...). Mais c’est dommage que désormais je sois agacée et sur le qui-vive pour défendre mes intérêts et ceux de mon fils face aux plans que ma belle-mère a pour nous (en toute bonne volonté je veux bien, mais des plans qui lui font plaisir elle en premier et non nous comme famille).

Soupir.