J’oserais me définir comme une mère attentionnée et attachée (évidemment...) sans être surprotectrice ni jalouse de mon fils. Et énormément attachée à l’importance de la famille autour et des parents.
Pourtant, sur les 9 mois qui viennent de passer depuis sa naissance, l’accumulation de gestes et paroles posés par ma belle mère ont eu raison de moi.
Comment se fait-il qu’à la naissance de bébé, les belles mères se mettent elles à agir de telle façon que nous, belles filles, avons le sentiment d’arrêter d’exister ? Déjà, après l’accouchement, pas un mot ni une attention. Au début, je me disais, ça passe, c’est normal, tout le monde est content.
Puis, les remarques sur l’allaitement, mais évidemment c’est la génération des mamans des années 80, elles n’ont pas connu cela. Ma mère ayant allaité, je me suis dit, elle me comprend mieux, mais c’est normal. C’est pourtant bien maladroit de ma belle mère de laisser transparaître un jugement sur ceci, surtout n’ayant pas connu la beauté ni la tendresse associée à ce geste. Entre autre sans l’avouer, elle voyait cela comme un obstacle à sa relation avec son petit fils.
Son excitation était mignonne à voir au début, mais l’entendre répéter "MON petit bébé" "regardes grand maman" "est ce qu’on s’aime nous?" "fais ceci avec grand maman, grand maman va te faire cela" et mille autres messages incluant seulement elle, au point où quand je lui parlais, elle répondait à mon fils… ont commencé à sérieusement m’agacer.
Et surtout, son insistance à vouloir le garder, depuis tout petit, sans notre présence. Des mots ici et là qui me faisaient me sentir en trop, avec mon propre fils… Des invitations soulignées pour passer du temps chez elle, dans sa résidence, parce qu’elle avait préparé un lit, des jouets, tout tout pour son petit fils… qui n’a même pas 6 mois. Invitations au détriment d’une mère fatiguée, qui aimerait mieux recevoir chez elle, et ne pas avoir à préparer des sacs pour une fin de semaine en plus de se demander si elle va être capable de coucher son bébé dans le nouvel environnement. J’ai gentiment refusé au début car ne me sentais vraiment pas prête, mais je me suis sentie obligée d’accepter après une certaine période. Tout comme l’invitation adroite pour des vacances qu’elle nous a choisi… on se sent obligé d’y aller, mais on aurait mieux aimer choisir notre destination pour des premières vacances au soleil en famille et l’inviter.
Pourquoi, belles mères, est ce si important de passer du temps en tête à tête avec vos petits enfants qui n’ont même pas un an ? Je précise que nous la voyons déjà assez souvent, et que je laisse facilement mon fils dans les bras de la famille sans problème et sans être là à superviser en tout temps. Pourquoi insister pour "en profiter" seules ? Je ne comprends pas.
Ainsi si un inconfort est présent pour les visites ou la garde, pourquoi, belle-mères, ne pas respecter vos belles-filles et avoir la patience de proposer puis d’attendre qu’elles vous disent quand elles sont prêtes ? Pourquoi ne pas respecter les préférences gentiment suggérées au début ?
La complexité et le ressentiment s’ajoute car, contrairement à nos propres mères a qui un NON est facilement dit et compris, comme belle filles, nous avons devoir de politesse. On veut vous faire plaisir aussi.
Mais ne pensez vous pas que le premier choix d’une mère est de faire ce qu’elle pense qui est le mieux pour bébé et maman ? Que si elle a besoin ou envie de quelque chose elle va se manifester?Pourquoi ne pas lui demander ce qu’elle préfère au lieu de lui imposer (directement ou non) vos propres choix ?
Au final, je ne vais jamais priver ma belle mère de voir ses petits enfants, et ce aussi souvent que possible (ne pas oublier que nous avons autres grands parents, famille, amis, et notre temps à trois aussi...). Mais c’est dommage que désormais je sois agacée et sur le qui-vive pour défendre mes intérêts et ceux de mon fils face aux plans que ma belle-mère a pour nous (en toute bonne volonté je veux bien, mais des plans qui lui font plaisir elle en premier et non nous comme famille).
Soupir.
]]>Et donc, là, j’ai le coeur en charpie à l’idée que le retour à ''la vie ordinaire'' est imminent. Car la vie avec le travail ne sera PLUS JAMAIS la même. Autant j’adore mon travail, autant mon coeur est brisé - oui, littéralement brisé à l’idée que je ne passerai plus mes journées avec mon bout de chou.
Neuf mois à te porter et neuf mois pour nous apprivoiser. Neuf mois à te regarder pousser, t’ouvrir et t’émerveiller au monde autour de toi, à vivre toutes tes premières fois - ton premier regard, ta première nuit à la maison, ta première couche, ton premier bain, ton premier sourire, ton premier biberon, ton premier rire, ton premier voyage en avion, ta première bouchée, ta première piscine, tes premiers déplacements, ton premier mot, etc etc etc…
Rien que mettre par écrit tout cela me bouleverse, car je réalise la chance que j’ai eu de pouvoir profiter de tous ces instants si volatiles, car sitôt survenus sitôt ensevelis dans le flot d’une vie de bébé… Je voudrais que ma mémoire puisse retenir tous ces moments… de pur bonheur. Moi, P et A.
Je ne cache pas que j’ai souvent attendu l’heure de retour du travail de mon chéri avec impatience. Certaines journées étaient longues et plus difficiles, la fatigue se mêlant violemment avec les tâches quotidiennes. Pour une absolue non-femme de maison, les tâches domestiques qui m’amusaient au début m’ont souvent fait soupirer.
Mais elles le disent toutes, et elles ont raison, et une fois maman tu le réalises aussi. Ces derniers mois font parti des plus beaux mois de ma vie. Et je ne suis pas très croyante, mais s’il y a quelqu’un en haut, merci.
]]>J’avais une discussion avec MH récemment sur les introvertis et extravertis. Étant parvenue dans les plus hauts niveaux de sa compagnie, elle m’expliquait qu’il est fréquent de passer des tests psychologiques pour connaître son profil de personnalité, ses forces et faiblesses.
Extraverti ? Tu aimes la présence des gens, te sens épanouie et énergisée en contact avec des personnes. On confond souvent avec exhubérant, mais c’est très différent.
Introverti ? Tu ressens le besoin de te ressourcer seul et sans nécessairement détester cela, la présence de gens autour de toi draine ton énergie.
J’adore être en présence de mes amis, ma famille, mon homme. Partager des rires, des questions de vie, des bons moments et de nouvelles expériences en bonne compagnie, pour moi c’est du bonheur instantané et l’impression de vivre la vie à son plein.
Alors un journal intime, c’est une autre manière de partager mes émotions les plus fortes - en me cachant derrière l’anonymat. Une bouteille à la mer qui dit "Je me sens ainsi, et toi, l’as tu déjà ressenti?".
]]>Pour 2017, j’aimerais que le temps s’arrête… Vivre éternellement ces moments magiques avec bébé et mon homme. La famille, les amis. Dès que je pense à mon année, les évènements, les gens qui m’entourent, mon coeur déborde, et les mots me manquent.
Je me dis que je devrais en faire plus durant ces journées, juste pour me rappeler que chaque jour est précieux et que le temps file à une vitesse incroyable.
]]>Pourtant je ne revendiquais rien… Ou si peu.
Comme adolescente je souhaitais seulement avoir la liberté normale d’une fille de quinze ans. Comme mes amies autour de moi. Pouvoir sortir entre copines, avoir de l’argent de poche, faire des activités non scolaires, avoir un petit ami. Rien de tout cela ne m’était permis. Il fallait étudier, performer en classe, et ne rien demander de plus car mes parents travaillaient tellement pour nous élever que toute dépense inutile était sévèrement interdite. Et puis on n’était pas de la même culture qu'eux donc c’était ridicule de copier leurs besoins. Je voulais tellement avoir une vie d’adolescente normale…
Je me souviens ne jamais avoir autant menti dans ma vie que cette époque. C’est con… Mentir pour aller chez une copine. Pour prendre un café avec une autre. Pour aller faire du shopping ou aller au cinéma. Oui, parfois c’était pour prendre un verre, fumer ou rouler des joints. Mais quel ado n’a pas expérimenté ?
Et puis parfois je me faisais pincer par mes soeurs qui me cafardaient auprès de mes parents. Je me prenais des claques, et je recommençais. Je me souviens avoir été si… malheureuse. M’être sentie seule, incomprise par mes parents et mes soeurs. N’avoir jamais pu parler à coeur ouvert de mes inquiétudes ou mes problèmes avec eux.
Alors s’il y a une chose que j’espère, c’est de ne jamais être comme mes parents…
]]>Et là, j’ai le sentiment de pédaler. Je ne sais pas sur quel pied danser, comment réagir et être une bonne grande soeur, tout en restant honnête envers moi-même.
Ma soeur fin vingtaine m’annonce qu’elle est en relation avec un homme de vingt cinq ans son aîné, père de trois enfants qui ont votre âge et divorcé depuis une dizaine d’année…
Combattre les préjugés, je veux bien. Qu’il ne soit pas de la même culture que ma famille, facile. La différence d’âge et les enfants, je suis prête à accepter.
Mais à cela s’ajoute que ce gars était en couple avec sa copine lorsqu’ils ont commencé à se voir, et stupidement, ma soeur est tombée enceinte de lui après quelques mois de relation. A procédé à un avortement volontaire. Il n’était pas présent pour la procédure.
J’ai la nausée de penser à tout ce que ma petite soeur a dû passer au travers, l’avortement, et tout… Mais dit-elle c’est un "gars très bien". C’est "l’homme de sa vie". Ils sont "sérieux". Il a désormais quitté sa copine. Il a décidé de se présenter à ma famille aujourd’hui et de mettre les cartes sur table. Il leur a expliqué sa vie antérieure, le mariage et les enfants. Qu’il était sérieux avec ma soeur. Alors du coup, elle m’en parle. Vive la communication…
J’ai fait de mon mieux. Mais j’ai peur. Pour elle, pour son coeur, pour mes parents, leurs sentiments. Pourquoi ma petite soeur peut jamais avoir une relation simple avec un mec…
]]>Parce que tu regardes ton fils qui dort avec sa petite bouche, sa petite main et ses petits doigts refermés autour du tien, ses traits doux et parfaits, sa peau qui sent si bon. Parce que tu réalises que cette petite vie t’est confiée, et qu’elle n’attend de toi que d’être aimée. Parce que tu regardes ton homme qui se tient à côté de toi avec son fils dans ses bras, pour la première fois, et que c’est la plus belle chose que tu as vu de ta vie.
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