O comme Octobre

Neuf mois

Gros chagrin ce soir. Je viens de réaliser que je retourne au travail dans un peu moins que deux mois, fin juin. Et dans quatre semaines, mon petit bonhomme va commencer la crèche. Que ces neufs mois de maternité ont filé vite. J’ai appris à quel point mon coeur de nouvelle maman pouvait s’engorger d’émotions… dont l’intensité est similaire à ce que j’ai ressenti quand je suis tombée amoureuse de P.

Et donc, là, j’ai le coeur en charpie à l’idée que le retour à ''la vie ordinaire'' est imminent. Car la vie avec le travail ne sera PLUS JAMAIS la même. Autant j’adore mon travail, autant mon coeur est brisé - oui, littéralement brisé à l’idée que je ne passerai plus mes journées avec mon bout de chou.

Neuf mois à te porter et neuf mois pour nous apprivoiser. Neuf mois à te regarder pousser, t’ouvrir et t’émerveiller au monde autour de toi, à vivre toutes tes premières fois - ton premier regard, ta première nuit à la maison, ta première couche, ton premier bain, ton premier sourire, ton premier biberon, ton premier rire, ton premier voyage en avion, ta première bouchée, ta première piscine, tes premiers déplacements, ton premier mot, etc etc etc…

Rien que mettre par écrit tout cela me bouleverse, car je réalise la chance que j’ai eu de pouvoir profiter de tous ces instants si volatiles, car sitôt survenus sitôt ensevelis dans le flot d’une vie de bébé… Je voudrais que ma mémoire puisse retenir tous ces moments… de pur bonheur. Moi, P et A.

Je ne cache pas que j’ai souvent attendu l’heure de retour du travail de mon chéri avec impatience. Certaines journées étaient longues et plus difficiles, la fatigue se mêlant violemment avec les tâches quotidiennes. Pour une absolue non-femme de maison, les tâches domestiques qui m’amusaient au début m’ont souvent fait soupirer.

Mais elles le disent toutes, et elles ont raison, et une fois maman tu le réalises aussi. Ces derniers mois font parti des plus beaux mois de ma vie. Et je ne suis pas très croyante, mais s’il y a quelqu’un en haut, merci.